FAQ PFAS

PFAS est l’acronyme anglais de « substances per- et polyfluoroalkylées ». Il s’agit d’une large famille de molécules regroupant près de 5.000 composés chimiques. Le point commun de ces composés est qu’ils sont tous composés d’une chaîne d’atomes de carbone sur laquelle des atomes de fluor ont été ajoutés.

Les PFAS ne sont pas des substances naturelles. Elles sont fabriquées par l’industrie chimique pour leurs propriétés particulières comme leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, etc. C’est la raison pour laquelle ces substances ont été largement utilisées dans des produits du quotidien comme les poêles, les vêtements imperméables, les emballages alimentaires antiadhésifs, certains textiles ou encore les mousses pour éteindre les incendies.

Vu la grande diversité des molécules composant la famille des PFAS, les informations disponibles sur la toxicité de ces substances sont limitées à un petit nombre de molécules les plus communément utilisées.

Des effets toxicologiques de certains PFAS sur le foie, le système immunitaire, les reins, le système reproducteur… ont été rapportés chez les animaux. Des effets similaires ont été observés chez l’humain.

Les connaissances scientifiques concernant les effets sur la santé continuent à s’enrichir progressivement.

En chimie, la liaison entre un atome de carbone et de fluor est extrêmement résistante, ce qui signifie une faible dégradation naturelle et donc une grande rémanence des PFAS dans l’environnement.

Cette persistance couplée à une large utilisation par l’industrie et les particuliers depuis les années 1950 fait que les PFAS s’accumulent partout dans l’environnement, notamment dans l’eau, au cours du temps.

Les normes en PFAS sont récentes : vu l’évolution des connaissances scientifiques, le 16 décembre 2020, une directive européenne 2020/2184 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine a imposé de respecter à partir de 2026 une valeur maximale de 100 nanogrammes (c’est-à-dire 1/10.000.000e de gramme) par litre pour la somme des concentrations mesurées de 20 PFAS spécifiquement identifiées dans la directive.

La Société Wallonne Des Eaux (SWDE) a mené une étude en collaboration avec l’Institut Scientifique de Service Public (l’ISSeP) et avec le soutien du Service public de Wallonie. Elle est disponible sur le site internet du service public wallon (Programmes de recherche IMHOTEP et BIODIEN - Directive-cadre sur l'Eau en Wallonie - SPWARNE © HB). Les conclusions de cette étude étaient rassurantes quant à la probabilité de retrouver des PFAS dans les eaux destinées à la consommation humaine.

L'INASEP a identifié fin 2021, en accord avec l’administration et sur base des connaissances de l’époque les prises d’eau pouvant être exposées à un risque en lien avec les PFAS et a procédé à des analyses.

Des analyses complémentaires ont été réalisées en 2022 et 2023 afin d’étendre géographiquement la caractérisation de nos ouvrages. 

Les résultats PFAS mesurés sur ces prises d’eau ont montré des teneurs inférieures à la future norme de 0,1 µg/l ou 100 ng/l.

Voici les résultats de ces analyses :

La veille sur les PFAS se poursuit aujourd’hui avec la décision prise en septembre 2023 par le Gouvernement wallon de lancer un monitoring régional sur les PFAS dans l’eau distribuée. Cette mission a été déléguée à la SWDE sur l’ensemble du territoire wallon y compris sur les réseaux gérés par l’INASEP. Des analyses sont en cours sur notre réseau. Au cas par cas, en cas de dépassement confirmé de la future norme, un schéma de communication sera déclenché et un plan d’actions sera mis en place pour rabattre les concentrations à un niveau inférieur à la future norme.   

Ce programme d’analyse systématique sur l’ensemble des prises d’eau était programmé en 2024, en accord avec la Région wallonne. Il a été décidé d’anticiper en 2023 ce programme d’analyse. Les résultats devraient être disponibles dans les prochaines semaines.

L'eau fait partie de nos besoins vitaux et nous travaillons de pair avec l’administration et tout le secteur de l’eau pour nous assurer de prendre les mesures qui s'imposent.

Si nous constations un dépassement de la future norme, l’INASEP informerait immédiatement ses communes et province associées, l’autorité régionale ainsi que les consommateurs concernés.

Des traitements adaptés existent et sont efficaces pour limiter la présence des PFAS dans l’eau distribuée. Le principal est un traitement par charbon actif. Le charbon actif présente un fort pouvoir adsorbant, c’est-à-dire qu’il retient à sa surface certaines molécules qui entrent en contact avec lui.

L’efficacité du traitement par charbon actif est surveillée et évaluée au cours du temps. Le charbon actif subit un traitement de régénération lorsqu’il est saturé.

Le rôle de l’INASEP est défini par le législateur wallon au travers du Code de l’eau, à savoir distribuer une eau qui répond aux normes de potabilité.

L’INASEP soutient l’application du principe du pollueur-payeur et du principe de prévention à la source pour limiter la dégradation des ressources en eau et l’impact sur la facture de ses clients.

Par contre, l’INASEP n’est pas :

  • Une autorité sanitaire : l’INASEP n’établit pas les règles relatives à la prévention sanitaire et au maintien de la santé publique ;
  • Une autorité régulatrice : l’INASEP n’édicte pas les normes qu’elle doit respecter ;
  • Une autorité de contrôle : il sort du rôle de l’INASEP de chercher les causes d’une contamination de l’eau destinée à la consommation humaine.

Pour plus d’informations sur l’état de la situation des PFAS en Wallonie, nous vous suggérons de lire les FAQ du SPW – Portail environnement Wallonie-Santé : les  http://environnement.sante.wallonie.be/pfas

Les normes concernant les PAS dans l'eau de distribution sont récentes. Vu l'évolution des connaissances scientifiques, le 16 décembre 2020, une directive européenne 2020/2184 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine a imposé de respecter à partir de 2026 une valeur paramétrique de 100 nanogrammes (c'est-à-dire 1/10.000.000ème de gramme) par litre pour la somme des concentrations mesurées de 20 PFAS spécifiquement identifiés dans la directive.
A titre de comparaison, les teneurs maximales de PAS dans des denrées alimentaires sont établies comme suit
Denrée : somme des 4 PFAS (PFOS, PFOA, PFNA et PFHXS)

  • Œufs : 1.700 nanogrammes par kg
  • Chair de poisson destinée à l'alimentation des nourrissons : 2.000 nanogrammes par kg
  • Viandes : 1.300 nanogrammes par kg
  • Gibiers : 9.000 nanogrammes par kg

En ce qui concerne le lait, l'Agence Fédérale pour la sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) émet une recommandation de 6.000 nanogrammes/kg pour le PFOS et de 60.000 nanogrammes/kg pour le PFOA. Plus de renseignements sur le site de l'AFSCA

FAQ qualité de l'eau

Le plomb est un métal toxique pour l'homme. Il peut provoquer le saturnisme lorsqu'il est ingéré à trop forte dose.

A la sortie des captages ou de la station de traitement, l'eau ne contient pas de plomb. C'est au niveau du raccordement et surtout à l'intérieur des habitations (canalisations internes privées) que l'eau peut se charger en plomb.

La présence de plomb dans l'eau du robinet provient essentiellement de la dissolution du plomb dans les tuyauteries faites de ce métal. La teneur en plomb dans l'eau augmente en fonction du temps de stagnation, de la longueur et du faible diamètre des canalisations en plomb, de la température de l'eau (par exemple, canalisations d'eau froide proches de canalisations d'eau chaude) et aussi de phénomènes d'électrolyse (par exemple, si les canalisations sont utilisées comme prise de terre).

La majorité des immeubles encore équipés de canalisations en plomb sont généralement des logements construits avant les années 60. Depuis lors, aucune tuyauterie en plomb n'a plus été installée.

A la fin de l’année 2013, l’Union Européenne a imposé une baisse de la teneur maximale en plomb dans l'eau du robinet : cette teneur est passée de 25 microgrammes par litre à 10 microgrammes par litre aujourd’hui.

Or le simple contact de l'eau avec le plomb pourrait entraîner un dépassement de cette nouvelle norme. C'est pourquoi l'élimination totale du plomb dans les conduites est devenue indispensable.

En savoir plus - conseils

En principe, l'INASEP a procédé au remplacement de l'ensemble des raccordements en plomb.

Si par erreur ou mégarde ou encore n'ayant pas eu accès à votre conduite de raccordement, informez-nous sans attendre en appelant nos services au 071 66 79 25 ou encore en nous adressant un courrier  postal à l'adresse de notre siège d'exploitation INASEP, rue de l'Hôpital 6 à 5600 Philippeville ou par mail à l'adresse infode@inasep.be.

En savoir plus - conseils

A l'INASEP, chaque prise d’eau fait l’objet d’un prélèvement minimum annuel des eaux brutes avant traitement avec une analyse complète portant sur plus d'une centaine de paramètres. De plus, nous réalisons un suivi rigoureux des concentrations en nitrate et pesticides.

Compte tenu de ces stricts contrôles de qualité, nous pouvons garantir la qualité de l'eau que nous distribuons.

Il n'est donc pas nécessaire d'utiliser une carafe filtrante ou tout autre type de filtre avant de consommer l'eau de votre robinet. De plus, sachez que les équipements à filtres exigent généralement un entretien très fréquent et minutieux, sans quoi ils pourraient contribuer à la prolifération de bactéries dans l'eau.

Généralement, l'eau du robinet d'origine souterraine contient naturellement du calcaire.

Dans son parcours naturel, l'eau traverse plusieurs types de sols de natures géologiques différentes. Elle se charge alors en sels minéraux et en oligo-éléments, dont le carbonate de calcium.

Le calcaire dissous dans l'eau n'est pas néfaste pour la santé. Au contraire, tout comme les produits laitiers, il apporte le calcium indispensable à la croissance et nécessaire pour se prémunir de la décalcification. Le calcium et le magnésium jouent également un rôle important sur les systèmes digestif et urinaire ainsi que sur la production de certaines hormones.

La présence de calcaire dans l'eau ne peut donc avoir qu'une incidence bénéfique sur la santé.

L'eau et le calcaire

La quantité maximale de nitrate que peut contenir l'eau du robinet est largement inférieure à une quantité éventuellement nocive pour la santé.

L'eau et le nitrate

Le chlore est un désinfectant efficace qui permet de préserver la qualité de l’eau tout au long de son parcours dans les conduites et d'éviter tout risque de contamination par les bactéries. La concentration en chlore de l'eau produite par l'INASEP est généralement inférieure à 0,10 mg/l, tandis que la teneur maximale autorisée est de 0,25 mg/l en Belgique.

Dans ces quantités, le chlore ne présente aucun danger pour votre santé. Il peut cependant procurer à l'eau une odeur et/ou un goût désagréable.

Les pesticides peuvent provenir, entre autres, de certaines pratiques agricoles (produits utilisés pour lutter contre les parasites) ou de certains usages des particuliers (produits utilisés pour entretenir le jardin). Conformément à la législation "Zéro phyto", les services publics ont pour obligation de réduire sensiblement l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici juin 2019. Au delà de cette période, l'usage des pesticides sera complètement interdit dans les espaces publics et assimilés.

En Wallonie, on autorise seulement 1/2 millième de milligramme par litre d'eau pour l'ensemble des pesticides et 1/10 de millième de milligramme par litre d'eau pour chacun des pesticides pris individuellement.

La quote-part de l'apport en pesticides par l'eau du robinet ne représente qu'une infime fraction des apports journaliers, à côté de la consommation de certains autres aliments par exemple.

Afin de protéger les ressources en eau, il est impératif de réduire la quantité de pesticides employés et de proscrire tout gaspillage en la matière.

En savoir plus - conseils

Avant d’arriver à votre robinet, l’eau doit parfois parcourir de larges distances dans les canalisations. Pour préserver la qualité de l’eau tout au long de son parcours et éviter tout risque de contamination par les bactéries, il est donc parfois nécessaire d’injecter de très faibles doses de chlore, même à titre préventif.

En Belgique, la teneur maximale autorisée de chlore dans l’eau est de 0,25 mg/l. La concentration en chlore de l'eau produite par l'INASEP est généralement inférieure à 0,10 mg/l. Dans ces quantités, le chlore ne présente aucun danger pour votre santé. Au contraire, il désinfecte l’eau efficacement et vous met à l’abri d’une éventuelle contamination.

En termes de dureté, l'eau douce est une eau pauvre en calcium et en magnésium.

Elle est dite agressive à cause de son pH acide.

L'eau douce a un effet corrosif : elle peut provoquer la présence de particules métalliques issues des parois des conduites.

FAQ amiante

L’amiante, anciennement nommé asbeste, est un terme générique qui désigne certains minéraux à texture fibreuses, utilisés dans l’industrie.
L’amiante ayant des propriétés calorifuges et isolantes a été utilisé dans une vaste gamme de produits comme ceux de l’isolation thermique et de l’insonorisation des bâtiments, ainsi que des produits à base de ciment et de plâtre. C’est ainsi que l’amiante a été notamment utilisé pour la fabrication de tuiles et de conduites de distribution d’eau jusque dans les années 1970.
La pose de conduites contenant de l’amiante a été arrêtée dans les années 1990. Dans l’état des connaissances scientifiques actuelles, c’est l’inhalation (et non l’ingestion) qui constitue le principal risque pour la santé.
Les analyses réalisées par les différents distributeurs d’eau en Wallonie sont aussi rassurantes que les références internationales : la présence de fibres d’amiante dans l’eau est très limitée.

Le 21 décembre 2021, la Ministre wallonne de l’Environnement était interpellée sur les éventuels risques pour la santé de la population de la présence de particules d’amiante dans l’eau de distribution.
Mme la Ministre s’est montrée très rassurante en rappelant, notamment, les éléments suivants : « Le 16 décembre 2020, le Parlement et le Conseil européen ont adopté l’importante directive 2020/2184 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Alors qu’elle renforce fortement le niveau d’exigence en matière de contrôle de ses eaux, elle n’inclut l’amiante ni dans les paramètres impératifs ni dans la liste de vigilance. Pourtant, la refonte de cette directive eau potable tient compte de l'évolution des connaissances scientifiques et technologiques récentes dont les sérieux travaux menés par l'OMS. Cela nous incite donc à être rassurés ».

Par ailleurs, en 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé publiait ses conclusions à ce sujet : « Les fibres d’amiante présentes dans l’eau potable ne constituent pas une préoccupation sanitaire. » (OMS, Bureau régional pour l’Europe, Recommandations relatives au soutien à la révision de l’annexe I de la directive 98/83/CE du Conseil relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine - Directive sur l’eau potable), 2017.

Un constat confirmé dans une étude publiée en novembre 2021 par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (l’ANSES). Après plusieurs années de recherches, les scientifiques français n’ont trouvé aucun lien entre l’apparition d’une maladie de type cancéreux et le fait d’avoir ingéré de l’amiante. Le lien de causalité n’est donc pas établi. D’autres études devront encore être menées. Selon ces mêmes scientifiques, c’est lorsqu’il est inhalé que l’amiante est nocif pour nos poumons et qu’il favorise l’apparition de différentes formes de cancer.
Nous mettons tout en œuvre pour fournir à nos abonnés une eau répondant à des critères sanitaires stricts. Il n’est pas inutile de rappeler que l’eau est le produit alimentaire le plus contrôlé en Wallonie.

L’INASEP gère ± 1.300 km de conduites d’eau potable étalées sur 10 communes. Celles-ci se composent de différents types de matériaux : PVC, acier, fonte grise…
L’INASEP n’a jamais posé de canalisations en amiante-ciment mais a hérité en 1985, lors de la reprise des réseaux, de ± 5 km de conduites en amiante-asbeste, ce qui représente 0,4% de son réseau total, ce qui est très marginal.

Les communes concernées sont Philippeville (pour le village de Sautour), Hastière (pour le village d’Agimont), Cerfontaine et Couvin.

SAUTOUR Village

Rue Lavaux
Rue Haut du Village
Presbytère
Le Faubourg
Rue de la Pisselotte
Ferme du Moulin
Rue Pont de Pierre
Rue des Trys

CERFONTAINE Village

Rue du Fouery
Rue des Montys
Rue Malcampé (entre les n° 37 et 39)
Rue du Bailly
Rue de Daussois
Rue de Soumoy
Rue de Senzeilles
Rue des Vaux
Rue de Bation

AGIMONT

Quartier de la Duve
Route de Philippeville (n° 68, 70, 72, 74, 76)

PRESGAUX

Rue de la Chapelle (entre n° 21 et 59)
Rue de la Briqueterie
Rue du Grand Pont
Rue Fraiche Fontaine

D’autres communes du sud-namurois possèdent un plus grand nombre de conduites en asbeste mais sont desservies par la SWDE.
 Une cartographie complète de nos réseaux sera réalisée à l'horizon 2027/2028. 

Au vu de la présence très limitée de fibres d’amiante dans l’eau, le remplacement des canalisations d’eau potable en amiante-ciment est progressif et non systématique en Wallonie. Il est principalement dicté par les besoins prioritaires des différents distributeurs : conduites sujettes à des fuites ou à des casses, conduites situées en zones à fortes densités de population ou en zones industrielles…

En 2022, nous mènerons une campagne d’analyses de notre réseau de canalisations en amiante-ciment. D’après nos premiers calculs, 420 raccordements (sur un total de 39.000) devraient être concernés, ce qui représente un taux de 1,1 %.
Nous procéderons également à une vérification de l’éventuelle présence de fibres dans l’eau que nous distribuons. Des analyses des eaux seront effectuées par un laboratoire indépendant et spécifiquement reconnu pour ce type de contrôle. En fonction de résultats obtenus, un programme d’action sera établi.
Enfin, le remplacement des conduites en amiante-ciment fera l’objet d’une réflexion globale dans le Plan Stratégique 2023-2026 de la Distribution d’eau.  
Par ailleurs, nous continuerons à participer à la réflexion sur l’amiante en concertation avec les autorités compétentes.

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